I.3.4 Le marché des énergies renouvelables

3.4 Le marché des énergies renouvelables :

   Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie vient d’annoncer, pour 2013, des mesures d’urgence pour la relance de la filière photovoltaïque française. Conformément aux décisions prises dans le cadre de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre derniers, les mesures visent à atteindre le développement annuel d’au moins 1000 megawatts de projets solaires en France.


  L’objectif étant de mettre en place une filière industrielle durable créatrice de valeur ajoutée et d’inscrire le pays dans la perspective du « patriotisme écologique ».  Ce patriotisme veut faire en sorte que les énergies renouvelables deviennent porteuses d’emploi ainsi qu’un facteur de compétitivité sur le marché.
 Pour que ces mesures fonctionnent concrètement le ministère lance des appels d’offres pour les installations sur les bâtiments de plus de 100 KWC (kilowatts crêtes) et les centrales au sol. Il propose aussi des tarifs d’achats ajustés chaque trimestre notamment pour les installations sur les bâtiments de moins 100 KWC.
  Le premier appel d’offre a été transmis à la Commission de Régulation de l’Energie (CRE)  d’un volume de 400 mégawatts, et sera destiné aux technologies innovantes : photolvoltaique à concentration et avec suivi du soleil ainsi qu’aux technologies matures sur ombrières et sur toitures.
   La ministre Delphine Bato a signé les arrêtés tarifaires en ce qui concerne les petites installations sur toitures. La grille tarifaire sera simplifiée, tous les projets pourront bénéficier d’une bonification supplémentaire allant jusqu’à 10% en fonction du lieu de fabrication des modules photovoltaique… L’ensemble de ces mesures permettra d’acquérir plus de 2 milliards d’euros, de créer ou maintenir 10 000 emplois.
   Cependant, ce débat sur la transition énergétique a tendance à omettre celle des pays les plus pauvres ; C’est à l’occasion d’un colloque à l’Assemblée Nationale le 24 janvier 2013, que  l’ONG « Electriciens Sans Frontières » rappel qu’aujourd’hui près de 1.5 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’électricité. Disposant seulement des sources d’énergie dites traditionnelles, comme le bois, les bougies, le charbon … s’ajoute à cela plus d’1 milliard qui n’ont qu’un accès précaire à l’électricité. Il existe bel et bien un très gros fossé entre la consommation des pays développés et ceux en développement puisque par exemple cinq jours suffisent à un Français pour consommer autant qu’un Togolais en un an.
   Or selon Hervé Gouvet, Président de l’ONG Electriciens sans frontières, « L’énergie constitue une condition fondamentale du développement social et économique », sans énergie il ne peut y avoir d’accès à l’eau potable, de cuisson de la nourriture, de chauffage, de lumière …. Mais pour qu’il y ai un accès universel à l’énergie d’ici 2030, la Banque Mondiale estime qu’il faudrait un investissement de 48 milliards par an or il n’est actuellement qu’à 9 milliards par an. Mais au-delà de l’argent, pour que les transitions énergétiques réussissent il faut que les actions qui soient mises en place soient pérennes, qu’il y ai un transfert de compétences pour que sur le terrain les acteurs puissent eux-mêmes s’approprier ces technologies.
    Cependant, ce projet mener par le ministère de l’Ecologie, de Développement durable et de l’Energie permettra de contribuer à la protection de l’environnement, mais l’energie photolvotaique n’est pas seule en vogue. La toiture végétale revient en force car c’est un excellent isolant thermique permettant une optimisation des dépenses énergétique. Elle engendre une diminution de la pollution par l’absorption des particules et pollens améliorant ainsi la qualité de l’air.

Sources: